CONTEXTE HISTOIRE
 
    XIXème siècle  
 


Visuels
Arthur Saint-Léon
Albert Zorn

Vladimir Stepanov

Citation
Bournonville: « ...le chorégraphe perd courage en songeant à l'appareil qu'il faut pour désigner l'enchaînement le plus simple....»

 

Les observations de Noverre sur l'importance de la gestuelle individuelle dans la danse seront prises en compte par les systèmes de notations du XIXème siècle, qui s'attacheront à transcrire de plus en plus précisément les différents mouvements corporels.

Arthur Saint-Léon publie une "Sténochorégraphie" (1852) en partie basée sur une représentation pictographique où bras, jambes, tête, et corps peuvent être clairement dissociés. La durée du mouvement y est précisée par une notation musicale adjointe.

Dans la filiation de Saint-Léon on trouve le système de Friedrich Albert Zorn avec la publication de Grammatik der Tanzkunst" (1887).

August Bournonville, lui-même auteur d'un système de notation très succinct, reconnaîtra dans ses "Etudes Chorégraphiques" (1855) l'intérêt de la "Sténochorégraphie", tout en le critiquant pour sa complexité.

Trop simples ou trop compliqués, les systèmes de notation seront constamment pris entre deux aspirations contradictoires: être apte à traduire la complexité du mouvement et rester simple d'utilisation.

Le système probablement le plus marquant du XIXème siècle, précurseur des recherches du XXème siècle, sera celui de Vladimir Stepanov. Danseur russe s'intéressant à l'anatomie il publiera après un séjour d'études à Paris "L’Alphabet des mouvements du corps humain" (1892).
Le système Stepanov utilise comme signe de base la note musicale, posée sur une portée dont les lignes représentent les différentes parties du corps. Des signes adjoints décrivent les torsions et flexions de ces parties. S'appuyant sur une analyse anatomique du corps humain, ce système se veut notation du mouvement et non plus de la danse.

Ce système sera utilisé en Russie, notamment à l'école impériale de danse de Saint Petersbourg. L'apprentissage de ce système fera partie de la formation des danseurs. Il servira à transcrire et préserver des œuvres de Marius Petipa. Nijinsky s'en inspirera pour le système qu'il mettra au point au début de notre siècle, et avec lequel il notera intégralement sa chorégraphie "L'après-midi d'un faune".