Un autre aspect de votre activité
consiste à remonter des pièces d'après partitions.
Vous êtes d'ailleurs venue en France pour remonter une chorégraphie
de Paul Taylor pour l'Opéra de Paris, et pour remonter une
chorégraphie de Hanya Holm pour les danseurs du CNSMDP. Comment
définissez-vous ce rôle?
En remontant une pièce à partir d'une partition, j'ai
un lien unique avec l'uvre. Une partition permet une compréhension
de la pièce différente de ce qu'offrent des descriptions,
des vidéos ou films, des photographies, ou une expérience
personnelle.
J'utilise pour apprendre la chorégraphie un moyen particulier,
la partition, mais une fois dans le studio mon objectif est celui
de toute personne amenée à remonter une pièce:
une production réussie.
Les responsabilités du reconstructeur diffèrent selon
les contextes. Si un conseiller artistique (coach) intervient en
répétitions, le reconstructeur doit juste mettre en
place la chorégraphie. Mais bien souvent, le reconstructeur
assumera les deux rôles: mise en place et direction artistique.
À l'Opéra de Paris, nous étions trois reconstructeurs
(Christopher Gillis, Cathy McCann et moi-même) et n'étions
pas en charge de la production technique. Le directeur technique
de la compagnie Taylor est venu régler les lumières
et conseiller pour la réalisation des accessoires et des
décors. Le costumier, Santo Loquasto, est venu superviser
la fabrication des costumes.
Au CNSMDP lorsque j'ai remonté Jocose d'Hanya Holm
j'ai remonté la pièce et ai travaillé avec
l'équipe technique interne sur la production scénique.
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