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Vous
avez fait des études de bibliothécaire avec pour objectif
de joindre une bibliothèque liée à la danse.
Quelles sont les spécificités de votre travail?
Si la bibliothèque du DNB est petite, son fonds est plein de
richesses et de surprises. Il en résulte que ma fonction ne
suit pas le schéma classique d'un bibliothécaire documentaliste
ou d'un bibliothécaire conservateur.
Durant ma formation de bibliothécaire j'ai étudié
le catalogage, la documentation, l'archivage, la conservation, la
communication au public. Je pratique ici toutes ces techniques mais,
de plus, je travaille avec du matériel sur supports très
différents tels que livres, imprimés, articles de presse,
archives internes, enregistrements phonographiques, films, partitions
manuscrites au crayon, photographies, ainsi que fichiers électroniques
et supports de stockage numériques.
Au DNB, je suis la seule bibliothécaire, mais je ne travaille
pas isolée. Il y a deux groupes professionnels pour des bibliothécaires
de mon type: un groupe pour la documentation des arts, et le réseau
des "Lone Arrangers" pour les archivistes travaillant seuls
[NDT: Lone Arrangers, ou rangeurs solitaires, jeux de mots en référence
à la série télévisée The Lone Ranger
où un cavalier solitaire parcoure des territoires inexplorés].
Ces groupes comprennent les enjeux du travail avec des documents atypiques
et uniques, mais ne connaissent pas les enjeux très spécifiques
du fonds du DNB.
De fait, je suis maintenant une des rares personnes connaissant en
profondeur la collection et ses singularités. De cette connaissance
découle la responsabilité de prévoir les meilleures
initiatives à prendre pour le fonds. Cette responsabilité
est cruciale dans ma fonction. Elle est à la fois stimulante
et intimidante. |
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