Comment se déroule la formation
au Conservatoire de Paris?
Pendant les deux premières années d’études,
j’ai découvert et appris le système d’écriture.
J’ai tout de suite été fascinée par sa
logique, sa subtilité et son efficacité et, sans même
que je m’en aperçoive, j’ai gagné peu à
peu un regard plus pertinent du mouvement.
Parallèlement aux cours théoriques, j’ai bénéficié,
grâce à la structure du Conservatoire, d’une mise
en pratique immédiate à travers la lecture d’exercices
de cours classiques et contemporains des professeurs de la maison,
de variations de Matt Mattox et de Bruce Taylor ainsi que de partitions
chorégraphiques très variées : Robert North,
Jean-Christophe Maillot, Angelin Preljocaj, Frederick Ashton, Kenneth
MacMillan pour ne citer qu’eux.
J’ai également eu l’opportunité de fournir
une partition d’exercices de Peter Goss notés pendant
ses cours, ou encore de noter une variation de Susan Alexander.
Sans oublier la formation musicale conduite par Sophie Rousseau
où les étudiants des deux notations du mouvement Laban
et Benesh se retrouvent.
Ce fut un enrichissement continu.
Vous obtenez votre diplôme de formation
supérieur et pourtant vous décider de prolonger les
études par un cycle de perfectionnement. Quelle en a été
la motivation?
Je n’avais qu’une envie : appliquer ces nouvelles
connaissances dans le milieu professionnel tout en bénéficiant
du soutien actif du Conservatoire de Paris et de l’échange
privilégié avec mon tuteur.
Ainsi j’ai pu vivre ma première expérience professionnelle
dans la compagnie de l’Aterballetto (Italie) : Mauro Bigonzetti,
directeur de la compagnie, m’a autorisé à noter
sa création “Sogno di una notte di mezza estate”.
Au fur et à mesure des répétitions, je prenais
au vol un maximum d’informations et petit à petit, j’ai
réalisé une première partition de travail de
la pièce.
De retour à Paris, l’échange avec mon tuteur,
Eliane Mirzabekiantz, m’a permis de peaufiner la notation en
mettant en valeur l’essence de la chorégraphie. Cette
partition est maintenant en consultation à la bibliothèque
du Conservatoire de Paris et de l’Institut Benesh à
Londres.
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